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MARIE DAILY

Deco, Kids & co.

Zéro déchet : Petit bilan

Bonjour à tous !
 
J'espère que vous allez bien. Il y a 10 jours, on a fait une petite réunion entre Belgo Mums et ça m'a donné la (super) pêche :-). Du coup, je vous ai préparé quelques billets pour les prochains jours.
 
En discutant avec les copines bloggeuses et d’autres copines récemment, je me suis rendu compte qu’il était sans doute judicieux de faire une petite évaluation en cours de parcours de mon engagement « objectif zéro déchet », les hauts et les bas, les réussites et les échecs et les changements durables. Sur la toile, on entend beaucoup de gens très motivés qui entament  cette aventure ou des personnes qui sont à fond dans le processus (je vous invite à lire So Fille et Zéro Carabistouille), mais sans doute moins l'expérience de personnes qui sont attentives à la réduction de leurs déchets sans jouer le jeu à fonds (pour divers motifs : compromis avec le conjoint/la famille, habitudes de vie difficiles à changer, prise en considération d'autres critères de consommation, etc.).
 
Je me reconnais dans cette dernière catégorie, et je me suis dit que ce serait sympa d'échanger sur le sujet. Alors, voilà une liste des choses qui ont changé dans ma (notre) vie quotidienne.
 
1.       On voit des déchets partout
 
 
 
Le plus gros changement en ce qui me concerne est vraiment dans la prise de conscience et dans la perception de ce qu’est un déchet… et je peux vous dire que des déchets j’en vois partout et je me rends vraiment compte que je suis loin loin loin du zéro déchet.
 
Une virée au supermarché (ce que j’essaie d’éviter au maximum, mais qui s’impose encore souvent) ? La poubelle déborde immédiatement. Un petit lunch à emporter ? Mon quota journalier est dépassé. On commande un chinois le soir ? Bardaf  c’est plein ! On sort à un évènement sportif ? On rentre avec une tonne de goodies sponsorisés (pas évident de toujours dire non aux enfants). Je suis prise de court et je dois apporter l’apéro (tapenades, olives, etc.) chez des amis ? On fait péter le plastique…  
 
Toutes ces situations arrivent encore beaucoup trop souvent et je les considère toujours comme des échecs (et j’ai aussi conscience qu’elles peuvent me discréditer). Néanmoins, être consciente de l’impact de ce type de consommation permet aussi souvent d’anticiper et au final d’espacer  ce que je perçois désormais comme des orgies de déchets. Au quotidien, heureusement, on constate que ces situations peuvent être souvent évitables et chaque (non) action compte.
 
J’évite maintenant les cafés à emporter (au fond, je peux prendre 2 min. au bureau pour faire mon propre café… et je prévois des patchs… du coup, je peux même le boire bio J). J’emporte des restes pour manger à midi et sinon, la quantité de déchets potentiellement produite est un critère qui entre en compte dans mon choix d’enseigne…
 
2.       On intègre le minimaliste
 
Le contenant est perçu comme un déchet mais le contenu peut être considéré comme un déchet in fine (comprenez quelque chose d’encombrant et de superflu). Je vise ici les vêtements et les jouets notamment. Du coup, on réfléchit plus, on  consomme autrement :
 
  • achats chez les Petits riens, pour donner une nouvelle vie à des objets  (j’y ai fait un gros stock de collants pour Bambou),
  • location de vêtements, pour Bambou mais pour moi aussi! Cet été par exemple, j'ai préféré louer des jolies tenues chez Coucou et chez Meet my Closet (qui semble malheureusement avoir fermé)  pour un assister à des mariages, plutôt que d'acheter pour l'occasion. L'occasion de porter du Nathan... pas trop pénible le minimalisme :-)
  • cadeaux immatériels (places de spectacle, stages, etc.)… (Je vous préparer une liste pour cette semaine)
Zéro déchet : Petit bilan
3.       On privilégie les enseignes qui collent à notre philosophie
 
Le supermarché fait (hélas !) encore partie de nos vies… mais il n’est plus majoritaire.
 
Quand j’y vais, je me sens littéralement agressée par les déchets (plastiques, lumières criardes, pollution sonore, agressivité). C’est sans doute hyper bobo à dire, mais quand je vais au marché bio, je me sens beaucoup mieux. Le choix est plus limité (fruits et légumes de saison oblige). Ça semble peut être un inconvénient, mais en fait, je trouve cela hyper confortable. Quel gain de temps pour faire ses courses ! Quelle simplicité ! De toute façon ce qui est bio et de saison c’est quand même ce qu’il y a de meilleur non ? Alors finalement pas besoin des autres produits pour lesquels il faut avoir fait un master en chimie pour lire les étiquettes !
 
Dans ces enseignes, on ne vous regarde pas de travers si vous venez avec vos vieux sacs en papier ou votre boîte à œufs (au contraire, on vous félicite quand vous ramené 5 boîtes  à œufs de chez vous pour les autres clients). Pas besoin d’expliquer c’est quoi le vrac ni pourquoi vous n’avez pas besoin de sac plastique (d’ailleurs on ne vous en propose pas).
 
4.       On composte
 
Depuis qu’on participe à un compost de quartier, nos poubelles ont fortement diminué, d’autant qu’on consomme beaucoup de légumes.
 
Et surtout c’est simple et convivial. Je prends plaisir à déposer mes déchets à la permanence du compost tous les dimanches matin. C’est un peu le moment « slow life » qui donne prétexte à une petite balade, des rencontres avec d’autres habitants du quartier ou un petit tour au marché bio ouvert également le dimanche matin…
Zéro déchet : Petit bilan

Crédit : Image empruntée à Florence, qui tient un très chouette blog sur les initiatives écologiques en ville et qui a fait un super article sur notre compost de quartier.

5.       On raffole des légumineuses
 
S’il y a bien un produit qui a intégré mon quotidien au cours de cette dernière année, ce sont les légumineuses. Elles sont bien entendu entrées dans mes placards lorsque j’ai décidé d’arrêter la viande, mais ces petites choses s’avèrent en plus extrêmement pratiques !  
  • On les trouve sèches et en vrac. Ca entre dès lors parfaitement dans la démarche zéro déchet.
  • Elles se gardent pendant des mois !  Résultat : plus de prise de tête concernant la gestion des courses et des dates de péremption ! Ca limite énormément les pertes.
  • Elles se consomment facilement (dans la soupe, en houmous, tartinade , etc.). Ca simplifie vraiment la vie en cuisine.
  • Elles ne sont pas chères ! (et certainement moins chères que la viande)… Ca libère clairement du budget pour acheter de meilleure qualité et bio !
 
6.       J’apprends à cuisiner
 
Dans la démarche zéro déchet, la réduction du gaspi alimentaire a évidemment une place très importante. Outre le gaspillage en soit, il faut savoir qu’il y a énormément de gaspillage caché derrière les aliments (une consommation excessive en eau, le goût écologique du transport, de la valorisation en magasin, de l’emballage et le coût excessif des pertes liées à la production). Une étude indique que 43% seulement des produits cultivés mondialement dans un but alimentaire sont directement consommés par les humains. Je vous laisse lire cet article pour que vous puissiez vous rendre compte de l’ampleur du problème.
 
Comme expliqué ci-dessus, l’usage des légumineuses a apporté beaucoup de confort dans la gestion de nos denrées alimentaires.  Par ailleurs, voici quelques petits trucs très faciles à mettre en place qui contribuent à la limitation du gaspillage :
 
  • On récupère le vieux pain : pour faire du pain perdu, pour épaissir une soupe ou pour faire des croutons
  • On consomme les fruits un peu trop mûrs : en cake, tarte ou compote
  • Même les restes des assiettes de Bambou finissent parfois dans une soupe  
 
J’essaie de préparer des friandises régulièrement. N’étant pas très « sucré », je n’ai pas toujours le réflexe de faire de la pâtisserie et les biscuits ne sont pas autorisés dans la boîte à tartines de Bambou.  Néanmoins, avoir quelques cookies faits maison peuvent toujours servir d’en-cas et éviter encore des emballages superflus.
 
7.       On a (presque) bannit certains déchets
 
Quand j’ai commencé la démarche zéro déchet, j’ai testé pas mal de trucs pour éviter certains déchets…. Certaines solutions ne m’ont pas vraiment convenue sur le long terme (le shampoing sec par exemple, que je dois alterner avec un shampoing plus crassouille). Par contre certains trucs se sont parfaitement intégrés très naturellement dans mes habitudes.
 
C’est le cas notamment des mouchoirs en tissus par exemple. Sujette aux allergies, j’étais une grande consommatrice de mouchoirs en papier (qui me rappaient souvent le bout du nez). Finalement, la plupart du temps, un mouchoir en tissu – tellement plus doux ! – me convient parfaitement. Et rien ne m’empêche de sortir ma boîte de kleenex en cas de gros virus bien dégoutant (de toute façon dans ce cas, mon stock de mouchoirs en tissus s’avère vite limité).
 
Exit également l’énorme variété de produits d’entretien ou de produits cosmétiques. Je ne suis pas encore passé au hand made pour tout, mais le vinaigre fonctionne pour énormément de choses. Pour le corps, quelques gouttes d’huile de massage peuvent servir à se démaquiller ou nourrir la peau de toute la famille.
 
Bref, simplification, désencombrement tout en privilégiant le naturel et en limitant les déchets.
 
BILAN
 
Si au final on est bien loin de ne sortir la poubelle qu’une fois par an,  il y a pas mal de changements qui se sont opérés avec beaucoup de facilité et de bienfaits. En général, toutes ces pratiques, en plus d’épargner pas mal de déchets et d’espacer la corvée « poubelles », sont souvent économiques et saines et simplifient vachement la vie !
 
Dans mon expérience, plutôt qu’être un objectif unique en soi, le zéro déchet participe à une révision globale de mes modes de consommation (moins mais mieux). La production de déchet est devenu un critère à part entière dans mes choix de consommation, au même titre, que le prix, la qualité, l’aspect pratique ou la notion de plaisir.
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K
Très chouette article, très complet! Merci :) Nous aussi, On a embarqué pour le Zéro Déchet mais On n'est pas encore arrivés à destination... Le chemin est long! Et c'est vrai qu'il y a plein de plastique partout... On essaie de privilégier le boucher du quartier au lieu des barquettes fromage/charcu du supermarché, On Se prête des bouquins pour leur donner plusieurs vies, On â trié aujourd'hui vêtements et jouets pour des associations de quartier, pour Noël, nous offrirons des "expériences" plutôt que du matériel, ... Je regrette de ne pas avoir de compost communautaire à proximité ni de poules (nos déchets alimentaires servent néanmoins à nourrir les poules du Parrain de Little).<br /> Je recherche juste des recettes de gel douche/shampoing/lessive maison si tu as de bons tuyaux?<br /> Bravo pour tout ce que vous avez déjà entrepris :) Et merci pour le partage!
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