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MARIE DAILY

Deco, Kids & co.

Zéro Dechet? C'est quoi?

Bonjour à tous !

J’espère que vous allez super bien malgré le temps pourri!

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler enfin d’une idée/démarche qui mûrit en moi depuis quelques mois.

Je l’avais déjà évoqué ici, mais le chemin est plus sinueux que ce que j’avais envisagé.

Quand j’étais petite, je me souviens que le suremballage était un enjeu. En tout cas on en parlait. Puis, au fur et à mesure, les gens ont commencé à trier leurs déchets et le recyclage s’est peu à peu généralisé. Entre temps, le fait que tout soit suremballé n’a plus vraiment ému les foules. Au contraire, on voit de plus en plus de portions individuelles, d’objets à usage unique et d’absurdité (j’ai par exemple déjà vu des mandarines pré-épluchées et emballées sous cellophane !).

Bien sûr, le recyclage c'est important (pour s'organiser, voici comment on fait à la maison). Néanmoins :

- on ne recycle pas encore tout ;

- seul le verre peut être recyclé à l'infini ;

- le recyclage coûte ;

- le recyclage est lui-même générateur de pollution.

Selon Bruxelles Environnement, à Bruxelles, 2 millions de tonnes de déchets par an. (voir la très bonne brochure ici).

Un ménage bruxellois produit environ 400 kg de déchets par personne par an. Mais le bilan global des déchets que nous produisons est nettement plus lourd. Il faut y ajouter l’équivalent de 3.500 kg/pers./an (moyenne européenne) de déchets industriels qui résultent des activités de fabrication des produits que nous consommons, sans parler de tous les déchets qui résultent de l’extraction des ressources.

Le pire : parmi les déchets produits par les bruxellois, près de 50 % en volume et 26% en poids sont des déchets d’emballages ! En gros, des choses qu’on paie (car c'est toujours inclus dans le prix global du bien) pour jeter à la poubelle !

Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas.

Super me direz-vous ? mais au quotidien on fait comment ?

C’est là qu’opère la magie de notre société de l’information globalisée.

Il se trouve qu’une nana (une française qui s’est mariée et qui vit aux States) en a un jour eu marre de la société de consommation dans laquelle elle vivait. Marre de l’accumulations d’objets qui l’étouffait et qui lui faisait perdre son temps. Se dégoût de la possession a été carrément extrême chez elle. Elle a convaincu son mari de déménager dans une ville plus petite, de revendre TOUT ce qui est superflu et de refuser TOUT ce qui n’était pas nécessaire à leur quotidien. Pour autant, elle ne vit pas du tout de manière marginale. En fait elle est classe, canon même et vit tout à fait normalement (sauf qu'elle ne produits quasi plus de déchets).

Deux ans plus tard, leur maison est complètement épurée (voir les photos ici) et ils n’ont produit – pour leur famille de quatre - qu’un bocal de déchets non recyclé.

La production annuelle de déchets non recyclables de Béa Johson, de son mari et de ses deux garçons!

La production annuelle de déchets non recyclables de Béa Johson, de son mari et de ses deux garçons!

Béa Johnson (s’est son nom) a partagé son expérience sur son blog Zero Waste Home et est devenue la figure de proue du mouvement Zéro Déchet dont on a même parlé à la RTBF, sur lesoir.be, et dans Femme Actuelle (et c’est dire si ça commence à faire tâche d’huile!!).

Le plus dingue, c'est que, contrairement à ce qu'on pourrait penser a priori, elle recycle beaucoup moins qu'avant (parce qu'elle refuse à la base tout ce qui pourrait produire un déchet).

Adopter l’attitude Zero Déchet

Ca fait donc plusieur mois que je m’interroge sur toute cette accumulation d’objets et – in fine – de déchets qui nous coûtent une fortune, mais qui réduisent directement et indirectement notre qualité de vie. Par exemple, presque tous les déchets sont des dérivés du pétrole (ou ont impliqué une consommation de pétrole dans leur transport ou leur fabrication). C’est cette dépendance à l’or noir qui définit actuellement l’économie mondiale et les relations internationales.

Comme le dit (dans cette vidéo) Ron Hopkins (le fondateur du mouvement "Villes en transition", "ce qui est formidable, c’est qu’à l’échelle individuelle, si on refuse ces déchets, on agit (à notre échelle évidemment) sur tout ce système".

Concrètement, depuis plusieurs mois, je pense et repense chaque achat. Je privilégie les services plutôt que les biens. Je fabrique davantage de choses moi-même (à commencer par cuisiner ma nourriture !). Néanmoins, ce n’est que depuis un ou deux mois que j’ai vraiment adopté l’attitude Zéro Déchet.

Je parle d’une attitude car le « Zéro Déchet » n’est pas une réalité de fait (loin de là). C’est plutôt un objectif et un état d’esprit.

Même si je suis encore loin du résultat, j’ai envie de partager ici mes expériences et comment j'essaie d'appliquer la règle d'or de Béa Johson :

Refuser - Réduire - Réutiliser - Recycler - Composter

Refuser - Réduire - Réutiliser - Recycler - Composter

Selon Béa Johnson, les 5 questions doivent se poser dans l'ordre : d'abord refuser si possible ; réduire si pas possible de refuser ; réutiliser si envisageable, recycler et composter (parfois je trouve que ces deux dernières actions peuvent permuter).

Mais tout ça, j'en parlerai au prochain épisode!

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C
Super article! Depuis quelques années je fais attention à mon impact sur l’environnement. Et aussi, à ma façon de consommer, de grosses économies, et un meilleur bien être.<br /> Mais il faut convaincre notre entourage, et c’est bien compliqué.
Répondre
S
Ah! Merci pour le lien vers la brochure de Bruxelles Environnement! Je vais lire ça avec attention! :-)
Répondre
M
de rien!