Deco, Kids & co.
12 Février 2016
Bonjour à tous !
J’espère que vous allez bien ! Il y a quelques semaines, je suis allée voir Demain le Film avec une amie. C’est le documentaire réalisé par Mélanie Laurent et Cyril Dion qui réussit l’incroyable exploit de commencer par un constat accablant – la disparition, dans un avenir proche, de notre humanité si nous continuons à exploiter les ressources naturelles comme nous le faisons – tout en nous donnant l’espoir et l’énergie pour changer tout ça.
La méthode du film : faire découvrir des modes de vie alternatifs, des solutions existantes, faciles à reproduire et qui rendent plus heureux !
Plein d’autres blogs - très hétéroclites - en parlent dont ici ici ici et ici.
Autant vous dire que ce film est magique -mais pourtant tout à fait réaliste (on part dans des métropoles telles que San Francisco, Copenhague ou Detroit) - et je vous encourage vraiment à aller le voir si vous vous sentez un peu désespéré – et seul et impuissant – face au naufrage écologique auquel nous participons chaque jour.
Le Teaser :
Le film explore les grands piliers de notre société : agriculture, énergie, politique, économie, éducation.
Comme je m’intéresse beaucoup à tous ces sujets – et surtout aux alternatives – je n’ai pas énormément appris. Je suis déjà une fidèle lectrice du magazine Kaizen, fondé par Cyril Dion (certains sujets ont déjà été couverts dans le magazine). Ce magazine (100% positif) partage d’ailleurs le même esprit optimiste et volontariste.
Mais je ne me suis pas du tout ennuyée. Deux choses (deux tous petits passages ; ce n'est pas forcément représentatif du reste du film --> pour ça, il faut que vous alliez le voir!) m’ont profondément marqué dans ce documentaire. Et depuis, il ne se passe pas une journée au cours de laquelle je n’ai pas une pleine conscience de ces réalités :
Une des personnes interrogée dans le docu, expliquait qu’adolescent, il avait - avec le désespoir typique de cet âge - vraiment pris conscience du fait qu’il était complètement incapable : « Je disais à mes potes, on est tellement nuls que si nous étions tous ensemble sur une île déserte, nous ne saurions même pas comment faire un feu pour nous manger entre nous ! ». C’est évidement de l’humour, mails il y a du vrai.
Actuellement, nous savons faire très peu de choses par nous-même. A part les professionnels, peu de monde a des notions de mécanique par exemple. On est incapable de réparer des objets pourtant simples (à moins que ce soit spécialement étudié pour qu’on ne puisse pas les réparer). Apprendre à coudre, faire ses propres yaourts, faire pousser des tomates sur son balcon , cuisiner de A à Z, ce sont des choses plutôt simples, qui permettent d’être à nouveau autonome (et produire plus localement et moins de déchets) et de ne plus toujours devoir dépendre de l’industrie.
Plus loin dans le docu, une ancienne juriste reconvertie en horticultrice explique : « Avant je révisais des textes très compliqués, dans d’autres langues que la mienne. Maintenant, je réfléchi à la meilleure manière de faire pousser les tomates. C’est tout aussi exaltant. Savoir que je peux produire ma propre nourriture, ça me donner un sentiment de puissance ».
Pas besoin de se reconvertir complétement pour expérimenter ce sentiment de puissance. On l’a tous ressenti après un DIY fructueux, des travaux entrepris seul à la maison, un pull tricoté. Personnellement, je découvre que je peux faire plein de chose en cuisine (de la pâte à pizza, des yaourts, de la choucroute) ! Ça me permet de générer beaucoup moins de déchet et, c’est vrai, ça me rend plus heureuse et j'ai bien envie de continuer (tricoter mes propres pulls par exemples ;-)).
Et pour se réapproprier ces savoir-faire, il est inutile d’attendre une nouveau décret ou des nouvelles normes dans les produits. On peut faire ça maintenant, petite à petit. (D'ailleurs, on se dit que le film aurait tout aussi bien plus s'appeller "Aujourd'hui"). Et c’est chouette parce que ces savoir-faire, on peut les échanger et ça crée du lien social et du bien-être.
Cyril Dion explique dans une interview que son objectif est de créer un nouvel imaginaire collectif, un nouveau rêve partagé. « La société actuelle, si elle existe, c’est que quelque part on l’a rêvée. On a rêvé avoir des tas de trucs, prendre l’avion pour partir à l’autre bout du monde. A l’instar du rêve américain, j’ai envie de construire un nouveau rêve ». Je le trouve très convainquant !
Allez voir Demain ! Et sinon, lisez Kaizen.