Deco, Kids & co.
4 Janvier 2015
Bonjour à tous,
En ce qui me concerne, janvier n'est vraiment pas une période propice aux résolutions, changements et nouveaux projets (pour cela, le mois de septembre me convient beaucoup mieux). C'est davantage une période de latence, d'introspection et de préparation. C'est souvent pour moi, une période un peu plus calme, moins énergique, où je fais le point et où je m'efforce de consolider les projets entammés. Je pense que cela se ressentira certainement sur le blog.
Cette année, je voudrais approfondir ma réflexion sur l'éducation positive ainsi que son application bien entendu. En octobre, j'avais partagé une lecture qui m'avait beaucoup aidé, notamment parce qu'elle placait les bases de la discipline dans la relation avec l'enfant et qui se focalise sur ce que l'enfant fait bien, plutôt que sur ce qu'il fait mal.
J'apprécie aussi que l'auteur, F. Dodson, disqualifie les punitions non pas par des arguments moraux (souvent délicats car la plupart des parents "font de leur mieux") mais par l'argument de l'efficacité : pour l'auteur, les punitions sont inefficaces et impraticables à long terme.
Par contre, je me suis rendu compte, au fil de mes lectures, que la "mise à l'écart" - qu'il propose dans des conditions très précises (comportement dangereux, vandalisme) -, doit être évitée.
Selon les conseils de l'auteur, la mise à l'écart était proposée non pas comme une punition, mais comme un moyen, d'abord pour éviter le comportement non souhaité, mais aussi comme moyen d'évacuer la pression. La chambre de l'enfant était présenté non pas comme un endroit de punition, mais comme un refuge ou l'enfant était libre d'être en colère. En réalité, j'appliquait sur Bambou ce qui est bénéfique pour moi quand je suis également en colère (isolement, respiration, etc.). En général cela durait moins d'une minute. Je restais peu à l'écart en lui demandant de la voix la plus douce de se calmer. Lorsqu'elle le souhaitait (c'est elle qui mettait fin à la mise à l'écart) on faisait un gros câlin suivi d'une discussion.
Tout cela me paraissait bienveillant... Jusqu'à la lecture de cet article publié sur l'excellent Ensemble naturellement. L'article met en avant le fait que le cerveau d'un enfant, a fortiori un jeune enfant, n'est pas suffisament mature pour lui permettre se se calmer seul. Evidement, Bambou n'était jamais vraiment seule, je continuais à l'accompagner avec la voix la plus douce, mais, pour des raisons qui m'échappent complètement, je n'avais jamais envisagé de rester tout près d'elle dans ces moments ni de la prendre dans mes bras pour l'aider à se calmer!
Depuis, pendant ces moments de crise et de colère, nous nous isolons toutes les deux. Je la serre très fort dans mes bras (où, sil elle refuse cette proximité, je mets une main dans son dos). Je lui dis que je l'aime. Je l'invite à me dire pourquoi elle est fâchée.
Lui dire que je l'aime pendant ces moments me permet d'accepter beaucoup plus facilement sa colère et de l'accompagner.
Tout cela pour dire que j'ai envie d'aller plus loin dans ces réflexions tout au long de cette année et j'espère que ce blog pourra être un lieu d'échange et de partage autour de ces réflexions.